Antoinette Delbé est née en 1894 à Nancy. Elle reçoit, en juin 1915, le diplôme d’infirmière hospitalière au titre de guerre délivré par le Comité de direction de l’Union des femmes de France. Elle est ensuite envoyée aux hôpitaux militaires de Mailly-le-Camp, de Troyes et de Mesgrigny. Le 26 décembre 1917, elle reçoit l’insigne spécial institué par arrêté du 1er mai 1917 en faveur des infirmières militaires pour la durée et l’assiduité des soins prodigués aux soldats blessés ou malades. En 1922, elle reçoit la médaille d’honneur en bronze pour son dévouement auprès des malades contagieux du camp de Mailly, où elle a contracté une maladie grave. || Hôpital militaire (Aube) : 6 photographies de médecins, d’infirmières et de soldats blessés

Victor Corthier, classe 1913, est incorporé à Nancy, au 69ème régiment d’infanterie le 29 novembre 1913. Le 20 novembre 1914, il est mobilisé et incorporé à Toul au 167ème régiment d’infanterie. En 1916, il fera des stages comme grenadier, stage permettant d’améliorer les tirs de grenades et des stages comme Radio, afin d’apprendre l’alphabet radio, code utilisé en radiotéléphonie. Alors qu’il livre combat dans l’Orne, il est touché par un éclat d’obus à la jambe gauche. Gravement blessé, il est dirigé vers l’ambulance de Somme-Dieu. Il refuse d’être amputé, finalement le médecin le félicite de lui avoir tenu tête car sa jambe est sauvée. Il finira la guerre avec un pansement à l’oxyde de zinc appliqué par les religieuses de Ploufragan (Côtes-d’Armor). Il sera démobilisé le 4 septembre 1919. || Le 167ème régiment d'infanterie pendant la Grande guerre, 1904-1918, deuxième édition (1962) de l'ouvrage édité par le régiment et largement annoté par Victor Corthier.

Mémoires de guerre de Louis Victor Poot (récit dactylographié, octobre 1920) ; carte postale écrite à son épouse (17/07/1918). || Louis Victor Poot (1890-1965), croix de guerre avec palmes, légion d'honneur à titre militaire et médaille militaire, est mobilisé du 2 août 1914 au 4 septembre 1919. Il appartient au 87ème régiment d'infanterie, 2ème corps d'armée. Dès le mois d'août 1914, son régiment est envoyé en Belgique à la rencontre des Uhlans. Le 4 janvier 1915 il est blessé à la main droite par un obus et évacué vers Château-Thierry. Après sa convalescence, il intègre le 43ème bataillon de Chasseurs à pieds et rejoint Dannemarie-Buethwiller. Après avoir livré bataille dans la Somme, dans la Meuse, en Alsace et en Lorraine, il est de nouveau blessé à Neuilly-saint-Front (Aisne) le 18 juillet 1918. Dans son récit il raconte :je suis blessé aux deux bras à 7 heures. La guerre est finie pour moi mais malheureusement elle se poursuit pour mes camarades.