1 carnet de comptabilité d'artisanat de tranchées (vente de bagues fabriquées à partir des obus....). ce carnet comprend aussi des petits cours sur la métallurgie.

Photographie carte postale || Pierre Dudoy (grand-père paternel de Laurence Pedretti, la contributrice) est né en 1885 à Barcus au pays Basque. Au pays Basque, le droit d'aînesse s'exerçait encore au début du XXe siècle : la tradition voulait que le premier enfant soit l'héritier universel, que le deuxième entre dans les ordres et que le troisième s'expatrie. Pierre Dudoy s'est donc expatrié en Algérie où il se marie en 1910. C'est à Constantine qu'il effectue son service militaire puis il va à l'école des officiers à Cherchell à une centaine de kilomètres d'Alger. En 1914, il est mobilisé à Constantine ; en 1915 il est sous-lieutenant et en 1916 il est envoyé en France avec les tirailleurs algériens du 7e régiment. En 1917, il est blessé : une balle près du cœur qui n'a pu être extraite. Il reste donc en France où sa femme le rejoint. Monsieur et madame Dudoy s'installeront dans le Midi jusqu'en 1923 avant de partir en Ile-de-France. Pierre Dudoy est décédé le 20 juin 1940.

Récit de Nadine Marichy sur son grand-oncle, Pierre Lucien Roy, demi-frère de sa grand-mère. Il est né à Le Fay (Saône-et-Loire) le 8 février 1883 dans une famille de cultivateurs. La contributrice se souvient que sa grand-mère Suzanne Guillot née Roy en 1903 et décédée à 96 ans parlait souvent de ce frère qui était parti travaillé dans le grand magasin parisien du Printemps et avait été tué à Verdun. Elle parlait souvent aussi de la guerre et redoutait de voir revenir une telle tragédie. En 1918, elle perd son père, mort de la grippe espagnole et doit assumer à 15 ans le rôle de chef de famille. Pierre Lucien Roy de la classe 1903, bureau de Chalon, matricule 549 est incorporé le 2 août 1914 au 349e Régiment d’Infanterie comme téléphoniste puis passe au 358e Régiment d’Infanterie le 1er juin 1916. Il est tué lors de la bataille de Verdun le 11 juillet 1916, au Bois Fumin, région de Fort de Vaux (Meuse). Déclaré « Mort pour la France », il reçoit à titre posthume la Médaille Militaire en 1919. La contributrice a retrouvé ces documents, une citation et des cartes postales, dans la maison familiale après le décès de sa grand-mère. Elle dispose également d’une plaque émaillée avec la photo de Pierre Lucien Roy. Elle a aussi conservé le cartable plein cuir de sa grand-mère offert par son frère alors parisien. Mme Marichy a voulu participé à la Grande Collecte pour transmettre ces traces et rendre hommage à sa grand-mère et à son grand-oncle.