AMSM-015_1 : PONCHON Léon Le parrain de ma grand-mère Léonie
Lettres de Léon PONCHON: correspondance à sa filleul dévouée
PONCHON Léon Auguste,le cousin germain de ma grand-mère maternelle Léonie SIMON (son parrain).
PONCHON Léon est né le 29 mai 1876 à Garde Freinet (Var), mort au front, tué à l'ennemi le 20 mars 1916 au Bois de Malancourt (Meuse).
Pendant la guerre, il était caporal au 106ème Régiment Territorial d'Infanterie.
Cette histoire est celle de PONCHON Léon, le parrain de ma grand-mère maternelle Léonie.
J'ai peu d'informations de Léon PONCHON, par contre je sais qu'il était bouchonnier (fabricant de bouchon en liège) à la Garde Freinet (Var).
Ma mère et ma grand-mère Léonie, conservaient tous les documents de famille, j'ai eu la chance de récupérer une pochette qui contenait une correspondance de ma grand-mère Léonie et son parrain. Ce lien de parenté a conduit pendant la guerre un échange de confidence entre un parrain et sa filleul.
Léon Ponchon avait un petit garçon Robert élevé par sa mère, il en parle beaucoup dans ses lettres, c'était une grande angoisse de savoir les deux personnes les plus chères au monde bien seules, si loin de sa protection.(extrait du livre familial de Mme Taxil, la petite fille de Léonie).
Ma grand-mère Léonie nommée Nini, était sa confidente.
Il pouvait lui exprimer son mal-être, ses émotions, sa tristesse et sa vie passée au front. Léonie dévouée se chargeait de transmettre les nouvelles à sa mère.
Malgré tout son courage, Léon Ponchon n'est pas revenu de la guerre, il est mort Au Champs d'Honneur, dans ces collines dont il ne connaissait pas les parfums.(extrait du livre familial de Mme Taxil, la petite fille de Léonie).
Ma grand-mère a dû éprouver un immense chagrin, à la mort de son parrain.
Quelques extraits de cette correspondance qui a commencé le 21 novembre 1914 et se termine le 16 février 1916. Puis un mois plus tard, il est tué à l'ennemi.
Chère, Léonie C'est de l'interieur de la tranchée à quelques centaines de mètres des Boches que je trace ces lignes... (19/12/1914)
j'ai envie que cette maudite guerre finisse vite pour revoir ma mère et mon cher Robert ainsi que vous tous. (24/02/1915)
la vie sera pout toi tout autre, et tu auras un foyer où tu trouveras ses charmes et un bien être par où je suis passé et que je regretterai toujours car pour moi, vois-tu, maintenant cela n'existe plus malheureusement et sans espoir de retour...(21/04/1915)
Qu'a fait ma mère après mon départ ? Comment était-elle ? Lui as-tu parlé de ce que je t'avis chargée ? ... (18/11/1915)
Laisse moi d'abord te remercier de ta bonté pour moi, et crois bien, chère Nini, que je ne l'oublierai pas. (2/12/1915)
Tu vois la feuille vient de tomber sur mon lit, aussi est-elle tachée de boue, si l'on peut dire un lit...(26/12/1915)
Enfin, j'ai toujours bon courage, j'ai passé une partie de 1914, tout 1915 sur le front, je m'en suis tiré sain et sauf ...(6/01/1916)
penses-nous « Poilus », que voyons-nous ?, que faisons-nous ? Toujours pareil à travers notre Vie de misère ...
Correspondance
Letter
CONTRIBUTOR
TAXIL Denise
DATE
1914-11-21 - 1916-02-16
LANGUAGE
fra
ITEMS
48
INSTITUTION
Europeana 1914-1918