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FRAD043 Une île au milieu de la tempête. Histoire de Louis Gay

Louis Gay, de Bournac, Haute-Loire, France, devint prêtre et moine à l'abbaye Saint-Maurice à Clervaux, Grand-duché de Luxembourg. Il y passa la période de la guerre, sans pouvoir correspondre avec sa famille de France, sous peine d'emprisonnement, à cause de la neutralité du pays. Mais l'abbaye étant très près du front, il vit et entendit beaucoup de choses. Après la fin de la guerre il rentra en contact avec ses parents de Haute-Loire.
Une lettre de Louis Gay à la famille Gay, le 7 janvier 1919.

Une lettre manuscrite de deux feuillets. Nouvelles après coup, à des parents très éloignés du front, depuis el Luxembourg qui en est très proche, sans pourtant participer aux combats : Bien chers parents ... nous étions ici comme dans un île au milieu de la tempête de feu et de flammes. Au commencement de la guerre les premiers combats ont eu lieu près d'ici, mais tout de suite, les opérations se sont éloignées de nous, mais pendant quatre ans nous avons entendu gronder le canon ; parfois cela nous faisait froid dans le dos, c'était comme un roulement continu, que de plus fortes explosions marquaient, surtout aux grandes offensives, mais le plus fort c'était depuis le mois de juillet 1918, alors pendant trois mois et demi, notre maison s'est mise à trembler, les portes à battre et les carreaux à remuer comme si on tambourinait fortement avec les poings ou les doigts ; et d'ici on voyait le soir quand il faisait sombre, comme une vague lumière qui éclairait le front, et qui changeait d'intensité et de place, c'était paraît-il la flamme des milliers de canons, et de fusils qui tiraient ; on voyait aussi des fusées éclairantes monter dans le ciel et y rester 4 ou 5 secondes puis s'éteindre ; assez souvent les zeppelins et les aéroplanes sont passés juste au dessus de notre abbaye qui leur servait de point de repère avec son toit rouge. C'est tout ce que nous avons vu de la guerre. Je ne vous ai pas écrit parce que les prussiens nous l'ont défendu à plusieurs reprises et nous ont même menacés si nous recommencions de nous mettre en prison ; à part cela ils nous ont bien laissés tranquilles, car nous étions toujours un pays neutre.... disette, cultures, travaux du monastère.
Vie dumonastère de Saint-Maurice à Clervaux, Luxembourg, neutre mais proche du front, rapportée juste après les événements.
Guerre (droit international)
Lettre de Louis Gay à ses parents
Guerre mondiale (1914-1918) -- Opérations aérienes
Letter
Guerre mondiale (1914-1918) -- Campagnes et batailles -- Front occidental
Western Front

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CONTRIBUTOR

Madame Thérèse Vincent à Chadrac
Haute-Loire

DATE

/

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fra

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2

INSTITUTION

Europeana 1914-1918

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START DATE
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METADATA

Creator

Louis Gay

Source

UGC
Folio

Contributor

europeana19141918:agent/aa01ffa02f0a28fc0f53fdd32b8d41ed

Date

1919-01-07
1914

Type

Story

Language

fra
Français

Country

Europe

DataProvider

Europeana 1914-1918

Provider

Europeana 1914-1918

Year

1914

DatasetName

2020601_Ag_ErsterWeltkrieg_EU

Begin

1914

End

1919-01-07

Language

mul

Agent

Louis Gay | europeana19141918:agent/6250617a3940f8e6e4ad4a0794b83b52
Madame Thérèse Vincent à Chadrac | Haute-Loire | europeana19141918:agent/aa01ffa02f0a28fc0f53fdd32b8d41ed

Created

2019-09-11T08:09:37.575Z
2020-02-25T08:05:01.741Z
2020-02-25T08:05:01.742Z
2014-01-28 09:41:48 UTC
1919-01-07
2014-01-28 09:57:57 UTC
2014-01-28 12:08:08 UTC

Provenance

INTERNET

Record ID

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FRAD043 - Dix frères de la famille Hugon au front

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Cette histoire relate la mobilisation de dix frères de la famille Hugon, originaire de Haute-Loire, mobilisés en août 1914. Leurs parents, Pierre-Hilaire Hugon et Anne-Marie Benoît, se marient à Pradelles le 23 février 1876 et s'installent à Longesagnes (commune de Pradelles) dans la ferme des beaux-parents Benoît. Dans les années qui suivent, ils louent divers domaines agricoles et s'installent définitivement à Auteyrac (commune de Cayres)en 1916. Il vont exploiter ce domaine de 95 hectares une partie de leurs enfants. Au cours de la Première Guerre mondiale et suite à la mobilisation des fils, les autorités françaises mirent des prisonniers allemands à la disposition de la famille Hugon afin d'assurer la continuité de l'exploitation. De cette union va naître 13 enfants, 11 fils, dont un décédé à son treizième jour, et deux filles. Les dix frères sont mobilisés dès le début de la guerre. Un seul, Julien-Eugène, décédera en 1915 à Lartement-Vilakoff près de Verdun. Son frère Adrien aura le même jour la mâchoire emportée par un obus dans le bois de Hartmann. Quatre autres seront aussi plus ou moins blessés. Léon, frère mariste parti enseigner au Mexique, s'engagera volontairement comme brancardier afin de conserver sa nationalité française. Lors de son arrivée au front, il s'inquiète de retrouver ses neufs frères et questionne le premier soldat qu'il rencontre. Celui-ci n'est autre que son frère Adrien, alors blessé à la tête, qu'il n'a pas reconnu sous les bandages. Une anecdote familiale rapporte qu'un des frères, Marius Hilaire, avait au cours de la guerre sculpté une canne représentant un serpent qui piquait les fesse du Kaiser. Lors d'une revue des troupes par le maréchal Foch, il lui en fit cadeau, en échange de quoi, le maréchal lui offrit la sienne. Tous les frères survivants seront médaillés et décorés pour leur comportement aux combats et les services rendus à la Nation. Cette famille obtient le prix Cognacq-Jay de 25.000 francs or récompensant les familles nombreuses. || Cadre souvenir composé des médaillons des 12 enfants, dont ceux des 10 frères en uniforme militaire, entourant celui de leurs parents.

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Claudius Epinat au milieu d'un groupe de cuisiniers

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Photographie de Claudius Epinat au milieu d'un groupe de cuisiniers, apparemment devant les cuisines d'une caserne. Tous sont coiffés d'une toque ou d'un calot, et la plupart portent un ustensile de cuisine. Claudius est assis à gauche, une cigarette à la bouche (sans date).

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FRAD043 - Histoire de François-Marius Véron | de Laussonne (Haute-Loire)

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Les Véron sont agriculteurs à L'Echassier, commune de Laussonne, Haute-Loire. Ils ont deux filles, Marie, mère de Paul Vincent,mari de madame Thérèse Vincent née Manevy, et Rosalie, qui prendra soin du garçon dont la mère Marie est morte jeune. Il y a aussi 5 frères : Auguste ; Joseph et Remy, tous deux prêtres maristes à Saint-Chamond, Loire ; François ou François-Marius, et Pierre. Début 1914 François fait son régiment au 86e RI à Saint-Etienne. Il est question de l'envoyer au Maroc, tout le monde est vacciné pour la typhoïde, ce qui est douloureux et invalidant. Il proteste pour ne pas partir, car il n'a pas 21 ans écoulés. Les générations précédentes les abreuvent de bons conseils. Une tante éate (quasi religieuse sans voeux officiels) à La Sauvetat, Agnès Barriol, dans une lettre du 7 mai 1914, exhorte un autre des frères, François Véron, militaire à Saint-Etienne, à la patience : Bientôt une année de passée au régiment. Tes oncles en ont bien fait 5 et ton père quasi, eh bien, ils l'ont bien fait et peut-être encore d'ici là on pourrait le changer et diminuer. Que veux-tu, cher neveu, il faut subir le sort. Si du moins on avait pu obtenir le secours ; mais ces hommes se ruinent en promesses et s'enrichissent en le gardant pour eux. ... Sois sage, fuis les mauvaises compagnies. N'ailhes pas chercher les camarades, cela fait dépenser de l'argent, il est si difficile à gagner. ... N'oublie pas, cher neveu, de dire trois Ave Maria à la Sainte-Vierge, Elle te protégera tout et partout. D'autres se feront donc prêtres. En fait la guerre éclate et il se retrouve à Graie, ou Gray (Gretz-Armainvilliers ?). Il y est blessé à la tête dès octobre 1914. Hospitalisé à Bourges, annexe du Sacré Coeur, puis à l'Hôtel-Dieu, il est trépané, subit 3 opérations. Ses lettres à ses parents sont discrètes et optimistes. Mais début janvier 1915 ses parents font le voyage jusqu'à Bourges pour le voir une dernière fois. Sa dernière lettre, du 8 janvier 1915, fait encore preuve d'espoir, sa travaille pour le mieux. Il meurt le 21 janvier 1915 à 21 ans. Dans ses papiers sa famille a récupéré les lettres reçues de son frère Auguste Véron, qui s'en tira, et d'autres parents. Elle les a conservées avec soin. Sa petite-nièce par alliance, madame Thérèse Vincent, née Manevy, de Chadrac, Haute-Loire, les a sauvées de la destruction et présentées. || Portrait de François Véron en soldat avant sa blessure. Portrait de groupe à l'hôpital le 9 novembre 1914, avec François-Marius Véron blessé, et revers. Billet de santé sans date, et revers. Lettre d'octobre 1914 racontant les circonstances de la blessure, et revers. Dernière lettre, du 8 janvier 1915, et revers. || || Recruitment and Conscription || François-Marius Véron || Remembrance || Guerre mondiale (1914-1918) -- Campagnes et batailles -- Front occidental || Portrait photographique entre son recrutement et le 4 août 1914. Paraît un détail agrandi d'une photo de groupe. || Photograph || François-Marius Véron, en soldat, avant sa blessure || || Guerre mondiale (1914-1918) -- Soins médicaux || Groupe de 30 personnes assises ou debout sur trois rangs, devant des arbres.Certains sont en uniforme, d'autres en vêtements blancs. François-Marius Véron est debout au premier rang à droite, en uniforme, tête bandée. Au revers, lettre de Frnçois-Marius Véron à un oncle et une tante, de l'hôpital militaire de Bourges,annexe du Sacré-Coeur, le 9 novembre 1914. || 47.081012,2.398781999999983 || Remembrance || Medical || Groupe de blessés de guerre à l'hôpital de Bourges, dont François-Marius Véron (1er à droite en bas), et infirmière || Blessés à l'hôpital. FM Véron. || Bourges || Postcard || || Guerre mondiale (1914-1918) -- Soins médicaux || Postcard || François-Marius Véron || Groupe de blessés, texte au revers. || Bourges || 47.081012,2.398781999999983 || Medical || Remembrance || Revers inscrit de la carte postale précédente || Back || || François-Marius Véron || Official document || Guerre mondiale (1914-1918) -- Soins médicaux || Carte format carte postale pré-imprimée, remplie à l'encre par le médecin traitant et au crayon par le blessé, et adressée à la famille en franchise postale. Sans date, vers novembre 1914. || Front || Medical || Bulletin de santé d'un militaire en traitement || Bourges || 47.081012,2.398781999999983 || || Back || François-Marius Véron || Official document || Format carte, formulaire imprimé rempli à l'encre par le médecin traitant et au crayon par le blessé ou malade. Sans date. Revers, signé par le médecin. || Medical || Bourges || 47.081012,2.398781999999983 || Guerre mondiale (1914-1918) -- Soins médicaux || Bulletin de santé, revers || || Medical || Guerre mondiale (1914-1918) -- Soins médicaux || 47.081012,2.398781999999983 || Letter || Guerre mondiale (1914-1918) -- Campagnes et batailles -- Front occidental || Front || Lettre du 19 octobre 1914 || Guerre mondiale (1914-1918) -- Récits personnels || Bourges || François-Marius Véron || || Medical || Guerre mondiale (1914-1918) -- Soins médicaux || Guerre mondiale (1914-1918) -- Destruction et pillage || Lettre du 28 octobre 1914 et revers || Letter || Guerre mondiale (1914-1918) -- Récits personnels || || Guerre mondiale (1914-1918) -- Soins médicaux || Letter || Etat de santé de François-Marius véron || Dernière lettre avant sa mort || Medical || Bourges || Front || || Back || Letter || Lettre du 19 octobre 1914, revers || Bourges || || Bourges || Dernière lettre avant sa mort, revers. || Back || Medical || Letter || Etat de santé de François-Marius véron || 47.081012,2.398781999999983

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