Deux insignes du Sacré Coeur (3x4 cm)avec leur épingle rouillée. Sur ces insignes, un coeur et une croix insérés dans la prière Coeur de Jésus, sauvez la France. La guerre de 1914-1918 marque l'apothéose du culte du Sacré Coeur (intauré en 1756 par le Pape Clément XIII puis étendu à toute l'Eglise Catholique Romaine en 1856 par le Pape Pie IX). Le recours au Sacré Coeur intervient en cas de graves difficultés, tant individuelles, sociales que Nationales. En 1914 et 1915, les autorités religieuses (épiscopats)prient pour la France et chaque église prie et consacre la France au Sacré Coeur. La dévotion est vivante au sein des troupes et les soldats épinglent ces insignes sur leur capote ou képi. Dès la fin de 1914, des millions d'images pieuses, d'insignes inondent les troupes (12 millions distribuées). Ces pratiques religieuses et dévotes horrifient le gouvernement laïc qui demande aux préfets d'interdire (juin 1917) tout incrustation religieuse sur le drapeau français. Les 18 et 19 juillet 1917, le gouvernement interdit la consécration des soldats du Sacré Coeur et le port aux armées de fanions et étendards du Sacré Coeur. A la suite des interdictions, les soldats cachent les insignes sous leur capote. La dévotion perdure malgré l'interdiction. Où Jean Sedon avait-il épinglé ses insignes? Celles-ci l'avaient-elles aidé à traverser ce désastre national?...

Pages 1 et 2 des notes manuscrites de Paul GRENET intitulées « Impressions d’Allemagne » rédigées en lien avec sa captivité à Puchheim (Bavière, Allemagne) et Vilna (Prusse-Orientale).

Photographie de la plaque rendant hommage aux paroissiens du Sacré Coeur de Bourges Morts pour la France en 1914-1918