Henri, Léon, François, Félix Monjoffre, est né en 1895, au village de la Villeneuve (commune de Rochechouart). A son départ le 31 janvier 1915, Henri est un jeune agriculteur de 20 ans, enrôlé dans le 78e R.I. Il y reste jusqu'au mois de juin suivant et passe au 162e R.I.des fusiliers mitrailleurs. Le 27 décembre 1917, il intègre l'infanterie coloniale. Le 1er mars 1918, il est engagé volontaire au corps expéditionnaire d'Orient, au sein du 56e Régiment d'infanterie de marine coloniale mixte franco-sénégalais,puis il rejoint le 1er Régiment d'infanterie de marine coloniale le 25 août 1918, ce jusqu'à son rapatriement le 10 juillet 1919. Henri a été blessé deux fois sur le sol français, le 21 octobre 1916 à Sailly-Saillissel (Somme), puis par éclat d'obus, le 16 avril 1917 à Berry-au-Bac (Aisne). Henri Monjoffre a reçu la Médaille Commémorative de la Grande Guerre ainsi que celle de la Victoire. Durant tout le conflit, Henri a pris des notes qu'il a retranscrites dans un cahier. Son fils, dans un souci de lui rendre hommage, a dactylographié ces notes, de façon à rendre fluide le parcours de son père soldat sur tous les fronts. Outre les moments terribles de la guerre des tranchées et le quotidien difficilement supportable, Henri n'oublie pas d'évoquer tout ces petits moments d'entraide, de camaraderie qui se créent dans ces périodes tragiques. La lecture du journal se veut donc à la fois émouvante et pleine de lourdeur, mais aussi source d'espoir et de joie d'être encore en vie.
Cinq cahiers manuscrits puis l'épreuve dactylographiée par les soins du fils d'Henri Monjoffre. Le texte dactylographié est agrémenté de photos, cartes postales et cartes des lieux cités. La seule photo d'Henri que l'on a est en couverture du journal.