Adolphe Rousseaux prisonnier de guerre de 1914 à 1919
Le 4 août 1914, il rejoint le 26° régiment d’Infanterie Territoriale à la caserne de Mayenne.
Du 14 au 17 août 1914, son régiment cantonne à Orly. Sa femme Louise, ses deux filles : Marguerite et Yvonne, ainsi que sa demi-sœur Ernestine sont allés le voir.
Puis son régiment est parti dans le Nord. Le 18 août, il est à Goeulzin (près de Douai). Le 21 août, il envoie une lettre timbrée de Ronchain Valenciennes. Puis, la famille reste sans nouvelles jusqu’au 12 octobre. Ce jour-là, une carte arrive de Hal (Belgique) avec ces trois mots « prisonnier, pas blessé ». En fait, les soldats avaient combattu près du Canal de l’Escaut, et s’étaient réfugiés dans un cimetière, n’ayant plus de munitions ! Ils avaient été faits prisonniers à Ramillies (près de Cambrai) le 25 août 1914.
Il a été interné dans les camps suivants :
1914 Sennelager Westphalie
Février 1915 Waldlager Westphalie
Septembre 1916 Munster Westphalie
Décembre 1916 Zerbst Anhalt
Juin 1917 Gardelegen Saxe
Juin 1918 Werben Saxe
Il n’a été libéré qu’en janvier 1919.
Inscriptions relevées sur le livret militaire d’Adolphe Rousseaux né le 8 octobre 1875.
Incorporé au 67° régiment le 14 novembre 1896.
Arrivé au corps et soldat de 2° classe le 14/11/1896.
Soldat de 1° classe le 8/12/1897.
Envoyé dans la disponibilité le 20/9/1899.
Se retire à Malakoff 11 rue Jules Lacheny (Seine).
Rappelé à l’activité par décret de Mon Gal du 1° août 1914.
Arrivé au corps et soldat de 1° classe le 5/8/1914
Soldat de 1° classe le dit jour.
Parti sur le front le 13/8/14 au 26° RIT.
Fait prisonnier le 26/8/1914 à Ramillies.
Rapatrié au CR de Worms le 6/1/1919.
Arrivé au DTI ( ?) le 22/1/1919.
Quelques passages extraits d’un petit fascicule imprimé en 1920 racontant l’« Historique du 26° régiment d’Infanterie Territoriale »
Mobilisation à Mayenne (3-12 août 1914)
« A l’origine, le recrutement du 26° RIT comprend, par moitié, des Parisiens et des Mayennais ; aussi voit-on le 3 août 1914 des trains complets, arrivant de Paris, déverser dans la gare de Mayenne nombre de gaillards solides et délurés. La caserne étant remplie de son régiment actif, le 130°, et de son régiment de réserve, le 330°, le carnet de mobilisation avait prévu le cantonnement du régiment territorial dans un quartier de la ville.
En quelques jours, les hommes sont habillés, équipés, armés ; les chevaux et voitures rassemblés et prêts au départ.
Le lieutenant-colonel Le Saux, secondé de son adjoint, le capitaine Provot, veille aux moindres détails. Pendant quelques jours, les chefs des trois bataillons mettent leur troupe en main par quelques exercices et marches.
Les bonnes nouvelles du front ajoutent à l’enthousiasme de la mobilisation.
Les 12 et 13 août 1914, les trois bataillons formant un effectif de 38 officiers, 3 médecins auxiliaires et 3185 hommes de troupe sont transportés par chemin de fer dans le camp retranché de Paris et cantonnent à Massy-Palaiseau, Orly et Villeneuve-le-Roi.
Le 16 août des ordres arrivent : les 25° et 26° R.I.T constituent la 167° brigade (général Roederer) de la 84° D.I (général de Féron). Le régiment embarque à Ivry-le-Chevaleret vers une destination inconnue... Il débarque le 18 août dans la région de Douai. Cantonnements : Ferin, Courchelettes et Goeulzin.
Chacun songe au foyer dont il vient d’être si brusquement séparé, mais se rend compte que l’heure n’est plus aux attendrissements. L’action est proche. On vit du reste dans une ignorance complète des événements de la guerre et chaque journée est remplie jusqu’au 24 août par une dure étape sur les longues routes pavées du Nord. Les habitants font au régiment le meilleur accueil ; de chaque maison sortent des paroles d’encouragement, et des bras, chargés de seaux et de corbeilles, distribuent de l’eau rougie, de la bière, des fruits ou des tartines beurrées. Les étapes successives sont : Bouchain, Solesmes, Le Quesnoy, Bavay, Wargnies-le-Grand, Valenciennes, Condé »…
Batailles de l’Escaut (24-25 août 1914)
.... « Du 22 au 25 août le 3° bataillon reste au cantonnement de Saint-Aubert. Le matin du 25 août, jour de la bataille d’Haspres, le 3° bataillon est dirigé sur Thun-l’Evêque, afin de couvrir Cambrai, mis en péril par le débordement de Valenciennes. L’attaque se produit en direction NE-SO. La 11° compagnie (Capitaine Vairel, vieux colonial aguerri) couvre le canal de l’Escaut, à l’est de Thun. La 12° compagnie (capitaine de la Massonnais) est placée à la suite. La 9° compagnie (capitaine Ferrand) et la 10° compagnie (capitaine Front) défendent Ramillies…
Quelle fut la physionomie de cette journée ? Hélas ! à peu près la même que celle de Condé, de Crespin ou d’Haspres ; notre 3° bataillon a été lui aussi submergé par le nombre. Le canal de l’Escaut franchi par l’ennemi au nord de Pont-l’Evêque, sur une écluse que le génie divisionnaire n’avait pu faire sauter, la 11° lutte de toute son énergie ; obligée de plier, elle retraite en ordre parfait, sous la direction énergique du capitaine Vairel, blessé en fin de journée. La 12° compagnie dirige des feux nourris à 600 m sur des lanciers de la Garde Impériale et de l’infanterie qui s’avance en masses profondes ; elle réussit pendant plusieurs heures à interdire le passage des écluses, mais un mouvement enveloppant par Cambrai permet à l’ennemi d’atteindre Ramillies par le sud ; le commandant Charles est tué à cheval, aux abords du village, de la main d’un officier de Uhlans...
Entre autres épisodes, nous avons le devoir de rappeler celui du sergent Plet qui, d’un chemin creux, tient sous son feu la sortie Est de Ramillies ; tout boche qui sort par cette issue est couché à terre ; plus de 90 sont ainsi tués, mais écrasé par un violent tir d’artillerie, il doit quitter sa position et tâcher d’éviter que les quelques braves qui lui restent tombent entre les mains de l’ennemi. Sur la route d’Arras, il rejoint l’adjudant Pomme, qui a eu la lourde tâche de diriger la retraite des 150 hommes environ qui purent s’échapper de la terrible tenaille. On ne peut laisser, sans la souligner également, la mort glorieuse du lieutenant Chevallet, de la 9° compagnie, qui, voyant sa section pressée de toutes parts, s’est élancé en criant : « En avant à la baïonnette ! Tous les braves à moi ! » Une salve le coucha à terre ...
Correspondances :
courrier envoyé par la famille (cartes postales , dessins de ses enfants, photos)
courrier envoyé par le prisonnier (cartes postales montrant la vie des prisonniers (lessive...) ou arbre de Noël, lettres avec entêtes préimprimées,
correspondance avec la croix-rouge lorsque la famille s'inquiète car elle ne reçoit plus de nouvelles
petit médaillon qu'il portait toujours avec lui (à l'intérieur se trouvent une photo de sa femme et des photos de ses filles
photos de groupes de prisonniers
Photograph
Artillery
Mon grand-père, prisonnier en Allemagne de 1914 à 1919
Devant les arbres, on a^perçoit les fils de fer barbelés
Le prisonnier tient une cigarette (il a beaucoup fumé en détention)
Prisoners of War
Adolphe Rousseaux
Remembrance
petit médaillon en or, aux initiales A.R qui s'ouvre avec, à l'intérieur, les photos de sa femme, et de ses deux filles
Cet objet porté au cou le reliait affectivement à sa famille proche
Médaillon porté par mon grand-père
Adolphe Rousseaux, sa femme et ses filles
Other
Photo sur un support carte postale
Adolphe Rousseaux est debout, le 2° en partant de la droite
Correspondance au dos de cette carte
camp de prisonniers Senne III
Groupe de prisonniers français
Adolphe Rousseaux au camp de Senne
arbre de Noël de Friedsrichsfeld 1914
Postkarte des armées alliées
Painting
Allemagne
C'est une carte postale belge HAL-Les fonds baptismaux
La première que la famille reçoit Elle a été envoyée le 31 août 1914, est passée par Besançon
Postcard
Hal (Belgique)
Premières nouvelles : Prisonnier, pas blessé
dessin réalisé par sa fille Yvonne (10 ans)
je te souhaite mon petit père d'avoir bientôt le bonheur de te voir. Yvonne.
Drawing
la fille cadette du prisonnier
Bonne année 1917
malakoff (92)
dessin réalisé par la fille aînée du prisonnier mais qui ne lui a jamais été envoyé (la censure allemande n'aurait pas laissé passer ce dessin)
Texte : Tandis que nos soldats à l'âme guerrière
Défendent nos drapeaux contre l'envahisseur,
Nous unissons nos larmes et notre humble prière
Pour obtenir de Dieu la victoire et l'honneur
Malakoff (92)
Dieu protège la France
Les combats ont eu lieu dans cette partie du cimetière
Ramillies (près de Cambrai)
Cimetière de Ramillies où il fut fait prisonnier
impact de balle sur une croix du cimetière de ramillies
ramillies (près de Cambrai)
base du monument aux morts de Ramillies
rue du 26° RIT
ramillies
Une flèche indique où se trouve Adolphe Rousseaux
en Allemagne
Prisonniers français
CONTRIBUTOR
Laigle
DATE
- 1919
LANGUAGE
fra
ITEMS
12
INSTITUTION
Europeana 1914-1918
PROGRESS
METADATA
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FRAM - André AUXENFANS | prisonnier de guerre de 1914 à 1918
135 Items
Carnet à dessin, portraits de soldats prisonniers 1914-1918. Tous ces documents sont estampillés par l'organe de contrôle du courrier des soldats prisonniers en Allemagne. || André AUXENFANS était orfèvre bronzier. Ce don se transmettait de génération en génération son père, Léonard AUXENFANS travaillait pour Rodin comme bronzier. Il épousa Marguerite DUGAS le 21 septembre 1911 à Colombes. Leur fils unique Jacques André James est né en 1914. Au moment de la mobilisation, il résidait à Paris. Dès le début de la guerre, il est fait prisonnier. Il faisait partie du 251ème régiment d'infanterie, 20ème compagnie. Il commence son carnet à dessin le 26 octobre 1914 au camps de prisonniers de Zossen en Allemagne. Il restera pendant quatre ans dans des camps de prisonniers allemands. Grâce à ces esquisses, nous savons qu'il fut détenu prisonnier au camp de Zossen du 26 octobre 1914 jusqu'au 4 février 1915. Puis à Müncheberg à partir du 18 octobre 1915 jusqu'en 1918. Après la libération, il travailla dans une orfèvrerie qui produisait des couteaux et des fourchettes près de la Madeleine. Il a probablement travaillé chez Christofle 24 rue de la Paix ou chez un autre orfèvre comme Cartier. Dans les années cinquante, il résidait toujours à Colombes. Il partit pour sa retraite à Lisors en Normandie. André AUXENFANS était un homme discret. Son fils Jacques le qualifiait de coléreux. Car pour André, l'éducation de son fils, se devait d'être stricte. Or sa femme n'avait que son fils auprès d'elle pendant les quatre années de conflit, elle le chérissait. Les dessins réalisés par André AUXENFANS ont été transmis en héritage à mon mari, Jacques AUXENFANS. || || Zossen || Carnet de dessin d'André AUXENFANS, 1914-1915 || Soldats prisonniers au camp de Zossen || Ce carnet de dessin appartenait à mon beau-père, André AUXENFANS. Ces dessins furent réalisés lorqu'il était prisonnier en Allemagne au camp de Zossen. || Drawing || || Carnet de dessin d'André AUXENFANS, suite 1914-1915 || Drawing || Ce carnet de dessin appartenait à mon beau-père, André AUXENFANS. Ces dessins furent réalisés lorsqu'il était prionnier au camp de Zossen. || Soldats prisonniers au camp de Zossen || Zossen || || Drawing || Soldats prisonniers aux camps de Zossen et de Müncheberg || Dessins d'André AUXENFANS sur feuillets, 1914-1916 || Dessins réalisés par André AUXENFANS, lorqu'il était détenu aux camps de Zossen et Müncheberg. || || Drawing || Dessins d'André AUXENFANS sur feuillets, 1914-1917 || Soldats prisonniers aux camps de Zossen et de Müncheberg || Dessins réalisés par André AUXENFANS, lorsqu'il était détenu aux camps de Zossen et Müncheberg. || || Dessins d'André AUXENFANS sur feuillets, 1917-1918 || Drawing || Dessins réalisés par André AUXENFANS lorsqu'il était prisonnier au camp de Müncheberg. || Soldats prisonniers au camp de Müncheberg || Müncheberg || || Dessins réalisés par André AUXENFANS lorsqu'il était prisonnier au camp de Müncheberg. || Müncheberg || Dessins d'André AUXENFANS sur feuillets, 1917-1918 || Drawing || Soldats prisonniers au camp de Müncheberg || || Dessin d'André AUXENFANS, lorsqu'il était détenu au camps de Müncheberg. || Drawing || Vue de Müncheberg, dessin d'André AUXENFANS, 1918 || Müncheberg || || Monuments aux morts, hommage des prisonniers Français à leurs morts Zossen, dessin d'André AUXENFANS, 1914 || Zossen || Monuments aux morts || Dessin réalisé par André AUXENFANS: hommage des prisonniers Français à leurs morts. || Drawing || || Soldats prisonniers || Drawing || Dessins de Léon AZEMA, prisonnier de guerre, pour son ami André AUXENFANS 1914-1915 || Dessins réalisés par Léon AZEMA pour son ami André AUXENFANS, également prisonnier de guerre aux camps de Zossen et de Müncheberg. || || Peinture réalisée par Jean LATON représentant un camp de prisonnier en juillet 1915. Et une autre peinture représentant une vue de Müncheberg en 1916. || Müncheberg || Camps de prisonniers en Allemagne || Painting || Peinture de Jean LATON, des camps de prisonniers, 1915-1916
Lettre à un prisonnier de guerre
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Carte postale recto verso || Carte envoyée par mon arrière grand-mère à Pierre Migot, prisonnier de guerre en Allemagne à Erfurt. || || Letter || Pierre Migot || Western Front || 47.394144,0.6848400000000083 || Tours || || Photographie de Roger Archambault et de son père Paul Archambault Note : Ceux qui ne t'oublient pas || Photograph || Mon grand-père et mon arrière-grand-père || 47.394144,0.6848400000000083 || Western Front
Prisonnier de guerre à Flémalle (Belgique)
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Photographie de Marius Gaudillère et deux camarades, prisonniers de guerre à Flémalle-Haute, province de Liège, Belgique.