Lettre d'Emma GOURDEAU, fille de François Alexandre POMMAT, rédigée à l'occasion de la grande collecte. Les souvenirs sont imprécis, parfois erronés mais par cette lettre, elle souhaite rendre hommage à son père et aux soldats de la Grande Guerre.

Suzanne Mayeux, née Brunet, habitante de Saint-Denis, était sans nouvelle de son mari, soldat au 46e RI. Elle contacte en janvier 1915 le commandant de ce régiment. Ce dernier enverra un courrier quelques semaines plus tard au maire de Saint-Denis pour qu’il prévienne son épouse de sa disparition « avec tous les ménagements qu’il convient », car « tout porte à croire que ce soldat a été fait prisonnier » et conseille à Mme Mayeux de se rapprocher du Comité international de la Croix-rouge à Genève. Son petit-fils a reçu ce document de sa grand-mère et a entrepris des recherches. Il retrouve dans les archives qu’Emile Mayeux a effectivement été fait prisonnier lors de la bataille du plateau de Bolante et a été emprisonné au camp n°46 à Meschede en Westphalie, comme annoncé par les Allemands dans la Gazette des Ardennes du 16 avril 1915, et aurait alors travaillé dans une mine de sel jusqu’à la fin de la guerre.

Madame Laurence Dépieds nous rapporte l'histoire de son arrière grand-père paternel Erment Maurice Dépieds que l'on appelait Pépé Armand. Prisonnier à Langberg il échappe à la tuerie de la guerre,il mourra en 1980 à Saint-Martin de Brômes. Il s'est marié en 1899 avec Ida Clémence Féjus qui a deux frères : Henri Vincent Fréjus a devancé l'appel. Engagé volontaire en 1913, il est 2e classe dans le 6e bataillon de chasseurs. Mort pour la France le 4 mars 1915 sur le champ de bataille, son frère Gaston Victor Célestin sera envoyé pour le venger. Lequel meurt à son tour le 3 octobre 1916. || Acte d'engagement et de décès d'Henri Fréjus, acte de décès de Gaston Fréjus. Plan de la caserne de Landberg.